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Le blog de Catherine VEYSSY

Vice-Présidente de la Région Aquitaine, Maire de Cénac, je considère que la question sociale est plus que jamais au coeur des débats, parce que mon engagement d'élue de la République, au quotidien, m'amène à côtoyer des jeunes sans qualification, des demandeurs d'emploi qui aspirent à vivre dignement de leur travail, des salariés inquiets pour l'avenir de leur entreprise... Convictions, réflexions, actions, c'est que je propose de partager avec celles et ceux qui ne renoncent pas.

« Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. » ( Proverbe Shadock)

Publié le 9 Avril 2012 par Catherine Veyssy in vie politique

  

 

 

blog pauvreté 1

 

Le mensonge aura été instauré en méthode gouvernement depuis 2007.

 

Depuis quelques jours et l’entrée en campagne du président-candidat, il suffit de tendre l’oreille pour en faire la liste, renouvelée presque chaque jour :

-         « fin des paradis fiscaux »,

-         « hausse en baisse » du chômage,

-         « République irréprochable »,

-         « site de Florange sauvé ! »,

-          etc…

-          

Mais s’il est un indice qui résume l’action de ce gouvernement, tantôt au service des riches, tantôt à la remorque du fameux « modèle allemand », nous ne retiendrions que la question de la pauvreté en France.

 

La France comptait 8,2 millions de pauvres en 2009 si l’on utilise le seuil de 60 % (654 euros mensuels) du niveau de vie médian (13,5 % de la population).

 

Rappelons que la pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’au début des années 2000. Depuis 2002, c’est-à-dire depuis que la droite gouverne, le nombre de personnes pauvres au seuil de 50 % a augmenté de 760 000 (+ 20 %) et le nombre au seuil de 60 % a progressé de 678 000 (+ 9%).

 

Les termes du débat en cette période pré-electorale  tournent autour de l’opposition savamment entretenue entre « déclassés » et « assistés ». Comme si la France était en Europe le pays le plus généreux à l’égard des personnes défavorisées.

 

Benjamin Griveaux, dans son ouvrage Salauds de pauvres !, revient sur les idées reçues qui jalonnent les discours et les discussions du Café du Commerce ( on gagne plus d’argent en restant chez soi et en bénéficiant des aides sociales plutôt qu’en allant travailler, la fraude menace notre modèle social ou encore le montant des minima sociaux est beaucoup trop élevé en France….). Il analyse également les raisons de l’échec des politiques de lutte contre la pauvreté et enfin il ose formuler des propositions audacieuses en ce début 2012, telles que l’instauration d’un capital de départ pour chaque individu pour en finir avec la « pauvreté en héritage » ou encore un service public de crédit pour les plus modestes alors que 200 000 Français ont déposé un dossier de surendettement auprès de la Banque de France l’an dernier….

 

A la veille d’une échéance majeure pour notre pays, au moment où le choix de chaque citoyen(ne) va  définir l’engagement de notre République dans un projet de société qui devra donner à chacun(e) les moyens de vivre dignement, je termine ce billet par un extrait du Discours sur la misère, que Victor Hugo a prononcé, le 9 juillet 1849, à l’Assemblée Nationale.

 

« La misère est une maladie du corps social, comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas le fait, le devoir n’est pas rempli. »

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